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Cueillez vos framboises et myrtilles

Sudpresse - L.P.
/ 19.09.2011
Une fois la collecte terminée, vous faites peser et vous payez à des prix nettement plus intéressants que ceux en vigueur dans la grande distribution.
Ce self-service des petits fruits qui s’étend sur un demi-hectare à l’arrière de la rue des Viviers au Bois à Belœil, c’est Edouard Menet qui l’a créé. Âgé de 26 ans, ingénieur industriel en agronomie, diplômé de la Haute école d’Ath, il est Mouscronnois. Mais pour planter son grand jardin spécialisé dans les groseilles, les framboises, les mûres, les myrtilles, etc., il s’est “ exilé ” chez son oncle et sa tante, Christian Esquenet et Thérèse Jouret qui sont agriculteurs dans la cité princière... “ On dit que le meilleur moment pour lancer sa propre activité ”, précise-t-il, “ c’est juste après les études.
Je voulais m’orienter vers la production de fruits, mais j’ai cherché un créneau qui n’existait pas en Wallonie picarde... ”. Edouard a donc misé sur les petits fruits, mais en négligeant la fraise qui compte déjà pas mal de producteurs dans la région. Par contre, le jeune ingénieur a décidé de consacrer de l’espace à la myrtille... “ Un fruit méconnu chez nous ”, dit-il, “ mais qui a de nombreuses qualités, dont un excellent goût. Les myrtilles qu’on trouve dans les grandes surfaces, viennent du Chili ou d’Espagne. Et dans notre région, il n’y a pas de producteurs. Les plus proches sont dans le Brabant et à Namur... ”.
Et puis, l’autre idée d’Edouard Menet, c’est d’ouvrir son domaine à la clientèle, pour qu’elle vienne cueillir elle-même une partie de la production.
L’aventure des “ Petits fruits de Belœil ” a commencé en 2009, par le défrichage d’une peupleraie, à la rue des Viviers au Bois... “ L’année suivante ”, poursuit le Mouscronnois, “ nous avons préparé le terrain, et en février 2010, nous avons planté... ”.
Éviter les étourneaux
C’est donc cette année que le verger a donné sa première récolte. Et le maître des lieux est satisfait... “ 900 kilos de fruits vendus ”, résume-t-il, “ dont 17 % en auto-cueillette... ”. L’ambition d’Edouard, c’est de vivre un jour de ses framboisiers, groseilliers et autres myrtilliers. Mais, pour l’heure, les petits fruits sont une activité complémentaire. Il travaille chez Lutosa à Leuze, soit le matin, soit l’après-midi, ce qui lui laisse du temps à consacrer à ses arbustes... “ Ils exigent une surveillance quotidienne ”, dit-il, “ et en pleine saison, la cueillette doit se faire au moins tous les deux jours...“. Elle se pratique bien sûr manuellement. Mais Edouard peut compter sur l’aide de sa compagne Lucia d’origine espagnole ou de sa tante Thérèse.
À la rue des Viviers au Bois, l’été s’achève. Fini le temps des groseilles, des casseilles (un hybride de cassis et de groseille à maquereau) et des mûres. Mais pour deux semaines encore, les myrtilles et les framboises restent à la disposition des gourmets. Cet hiver, l’ingénieur compte ajouter quelques serres, afin que les petits fruits les plus sensibles souffrent moins de la pluie. Actuellement, les alignements sont seulement protégés par un vaste filet vert... “ Pour éviter que les oiseaux ne pillent le verger ”, justifie-t-il. “ Un vol d’étourneaux peut vous vider une plantation en quelques heures... ”.