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Dans les coulisses de Masterchef

TF1

Le Soir - AL.N.
/ 15.09.2011

L’émission Masterchef regorge de petits secrets de fabrication. Colin Bolaers, le participant belge de cette seconde saison (éliminé), nous révèle ce qu’on ne voit pas à l’écran.

Lors d’un tournage de Masterchef, bien des choses se déroulent à l’abri des caméras. Voici quelques secrets étonnants. Qui dit concours de cuisine, dit forcément nourriture. Avec les restes alimentaires de l’émission, près de trois tonnes d’aliments non transformés sont donnés au Secours Populaires et permettent de nourrir 600 familles pendant trois mois!

Question tournage, tout ne coule pas de source comme l’image pourrait le laisser croire et l’équipe doit faire face à toutes les difficultés. Les conditions de tournage ont parfois rendu les situations très compliquées pour les équipes, mais également pour les candidats et le jury. Ne vous fiez pas aux apparences, être juré de Masterchef n’est pas toujours une partie de plaisir. Pour la première épreuve de la Grande Cuisine, où les candidats sont encore très nombreux, Yves Camdeborde, Frédéric Anton et Sébastien Demorand ne goûtent pas tous les plats mais se répartissent le travail par rangée. Avec 100 assiettes de poulet à tester, il vaut mieux partager!

4h30 d’attente

Dès lors, si certaines rangées sont évaluées par un juge, d’autres en ont droit à deux ou même trois. Pour Colin Bolaers, le candidat belge, ce moment lui a paru interminable. «Entre le moment où j’ai fini mon plat et celui où le jury est venu goûter, 4h30 se sont écoulées. Au début c’est assez perturbant puisqu’on se dit que tout sera froid. Par la suite, on ajuste sa préparation et on la cuit moins parce qu’elle continue à cuire dans l’assiette.» En effet, la réalité du tournage prenant plus de temps que son rendu à l’écran, les plats ne sont plus vraiment à température idéale au moment de les goûter. Afin de ne pas dénaturer la saveur originale des préparations, la production a choisi de ne pas utiliser de plaque chauffante. Dès lors, pour éviter de manger froid, les trois juges testent régulièrement au cours de la préparation. On comprend maintenant mieux pourquoi on les voit picorer en permanence dans les casseroles.

C’est peut-être aussi la faim qui les tiraille puisqu’ils n’ont pas le droit de manger en dehors des épreuves. Afin de respecter ce principe, le trio a mis en place une cagnotte. Celui qui est surpris en train de manger entre les dégustations doit ouvrir le portefeuille. Le jury, qui ne croise que rarement les candidats en dehors des épreuves, a donc la vie dure, mais sans doute pas autant que les candidats! «Le premier jour de la Grande Cuisine v a été très difficile car on a dû rester 18 heures éveillés, principalement debout, pour finalement ne faire qu’une heure de cuisine. À ce moment-là, j’ai traversé une période de doutes, me demandant si cette émission était réellement ce que je voulais faire, et puis j’ai réalisé la chance que j’avais d’être là», explique Colin.

Il faut se créer un personnage

Masterchef est une compétition de cuisine mais avant tout une émission de télévision avec tout ce qu’elle comporte. «Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il y ait autant de caméras. C’est une grosse machine dont on n’a pas conscience devant sa télé», se souvient le Liégeois. Le tournage perturbe forcément l’attention des candidats. «Quand les caméras viennent poser des questions pendant qu’on cuisine, on n’est pas forcément disposé à répondre. Pourtant, on avait intérêt à être réceptif pour que le téléspectateur ait la possibilité de s’attacher à notre personnage», souligne-t-il.

«Personnellement, j’ai tenu à rester moi-même, mais je crois qu’il faut se créer un personnage devant les caméras. Que l’on vive l’aventure hyperdétendu, en pleurs ou très stressé, il faut faire rêver le public.» Malgré tout, l’expérience reste pour lui incroyable et, surtout, une extraordinaire aventure humaine. «Les relations sont décuplées et on se rapproche très vite des autres candidats. Forcément, avoir une passion commune, facilite les premières discussions. Malgré les quatre mois qui se sont écoulés, j’ai encore des contacts avec certains candidats.»

En tournage d’avril à mi-juillet, les participants ont pourtant eu le temps de s’éloigner et de faire le deuil de l’aventure. «J’avais complètement digéré mon élimination, mais en réalité, on revit totalement l’événement en le regardant à la télé. C’est un moment bourré d’émotions et de frustrations qu’il n’a pas été facile de revoir», raconte-t-il. S’il continue aujourd’hui son travail d’éducateur spécialisé qui l’épanouit totalement, il envisage prochainement de se lancer dans une formation spécialisée afin, d’un jour, atteindre son rêve, que Masterchef n’a fait que renforcer, et enfin ouvrir son propre restaurant!

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