Actualité
"Des frites pas plus d’une fois par semaine"

Sudpresse - Y.H.
/ 16.10.2011
Dans d’autres cas, les petits commencent à 11h et les plus grands doivent attendre jusqu’à 13h30 avant de pouvoir passer à table. Et puis, il y a aussi les problèmes d’acoustique dans les salles de restaurant ”.
Pour la Ligue, tous les écoliers de Wallonie et Bruxelles ne sont pas sur un pied d’égalité. La Communauté française ne peut contrôler que son propre réseau. Les autres sont libres d’organiser les repas scolaires comme ils l’entendent, faire appel à un sous-traitant extérieur, voire ne rien proposer du tout. “ Il faudrait que la période de midi soit reconnue comme du temps pédagogique. Cela permettrait d’impulser des choses à l’ensemble des écoles ”, estime Denis Lambert.
Produits locaux et bio
Pour lui, la priorité est d’établir un cahier des charges à destination des écoles ou des opérateurs extérieurs pour veiller au bon équilibre nutritionnel des repas servis. Cela permettrait notamment de limiter la consommation excessive de frites. “ Ce genre de cahier existe déjà. La commune de Sombreffe l’applique. Il pourrait aussi définir les étapes à franchir progressivement pour améliorer la qualité ”, précise la Ligue des familles.
L’accent devrait être mis sur les produits locaux, bio ou issus du commerce équitable. Oui, mais cela risque de coûter plus cher. “ C’est vrai. Mais avec le prix d’un casse-croûte, un soda et deux friandises, on peut aller loin ”, détaille Denis Lambert, tout en reconnaissant qu’il faudra rester attentif à la question du prix.
Le personnel des cuisines n’est parfois pas suffisamment formé, et l’équipement à sa disposition pas toujours à la hauteur. Outre une formation théorique, il pourrait être judicieux d’organiser des forums où chacun peut échanger son expérience, comme par exemple les trucs les plus judicieux pour bien acheter. Des associations donnent déjà des conseils. En fait, c’est toute l’équipe pédagogique qui doit être sensibilisée à une bonne alimentation. Selon la Ligue, il est aberrant d’entendre un éducateur conseiller à un enfant de manger toute sa viande et de laisser les légumes.
Des parents actifs
“ Qu’est-ce qui empêche de mutualiser les cuisines d’une commune pour servir à la fois les écoles, les CPAS et les maisons de retraite ?”, se demande Denis Lambert.
Il s’insurge aussi contre le fait que, dans une école sur deux, les seuls endroits où l’on peut boire de l’eau potable... sont les toilettes. Les parents ont aussi un rôle à jouer. Ils ne doivent pas se laisser cantonner au sein du conseil des participations à l’organisation de la fancy fair ou du voyage des rhétos. Ils ont aussi leur mot à dire sur les repas.