Actualité
Il y a sandwich et sandwich !
Le Soir - B.P.
/ 28.10.2011
Le Soir - B.P.
Halloween oblige, la logique voudrait que comme chaque année, on vous entretienne des citrouilles, potirons et autres courges. Ou, à la rigueur, de quelque plat bien saignant, boudin noir ou lièvre à la royale.
Etrangement pourtant, cette fête des morts m’incite davantage à consacrer cette chronique à ce que nous autres, Belges, appelons… les « sandwichs mous », aussi connus sous le sobriquet de « sandwichs d’enterrements ».
Un surnom un peu triste, il faut bien en convenir, qui vient de la présence fréquente de ces petits pains mous, garnis d’une tranche de jambon ou de gouda, ou de quelques grammes d’américain préparé, dans les salles de pompes funèbres, où ils sont servis en guise de collation après que famille et amis ont accompagné le trépassé vers sa dernière demeure.
Bon, je sens bien que je suis un peu en train de plomber l’ambiance, là, avec mes histoires de défunts. Avant de passer à tout autre chose, accordez-moi pourtant une minute d’attention encore, le temps de dire au monde qu’un sandwich mou, c’est parfois aussi un pur moment de bonheur. Notamment lorsqu’il sort des mains d’un boulanger bruxellois dont je ne dévoilerai le nom que sous la torture.
Léger, aérien même, doux et doré, avec sa belle mie jaune (merci les œufs) subtilement sucrée… Ce n’est plus la Toussaint, c’est déjà Noël ! Ce n’est plus un sandwich, c’est déjà presque du cougnou, qui n’attend plus qu’un peu de beurre salé de nos belles prairies de Wallonie pour vous emmener au paradis !
Formule « club »
Sans transition, comme on dit dans ces cas-là, si ce n’est leur homonymie, je terminerai cette colonne en évoquant un autre sandwich, plus international celui-là, le « club sandwich ». Récemment était organisé à Bruxelles un concours centré sur ce classique de la gastronomie hôtelière (Le Soir du 18 octobre). Empilement de tartines légèrement toastées, renfermant une superposition de filet de dinde ou de poulet, de bacon, de laitue émincée de tranches de tomates et de mayonnaise, il est traditionnellement servi avec des frites.
Mais on peut varier. En s’inspirant de la version de « cheffe télévisuelle » Julie Andrieu, qui propose un « club sandwich au magret fumé » : garnissez de belles tranches de pain de mie sans croûte toasté sur une face et tartinées de mayonnaise sur l’autre, d’épaisses allumettes de magret fumé, de jeunes pousses d’épinards et de cerfeuil, quelques rondelles de tomates et d’œuf dur, et de fines tranches d’avocat bien mûr ; posez une nouvelle tranche de pain ; répétez les opérations et terminez par une tranche de pain, côté mayonnaise vers le bas ; maintenez avec un cure-dents.
