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L’E. coli: pas encore chez nous
Sudpresse - L. J.
/ 8.07.2011
Sudpresse - L. J.
ENTRETIEN: David Simon porte-parole du cercle des médecins du borinage Quatre nouveaux patients, dont un bébé de 7 mois, ont été hospitalisés à Lille. La bactérie E. coli est de nouveau en cause. Malgré ces cas à répétition, le docteur David Simon, porte-parole du cercle des médecins du Borinage, n’est pas alarmé. Il explique que la bactérie revient tous les ans, surtout l’été.
Avez-vous eu écho de ces nouveaux cas lillois, ce lundi et mardi?
Oui, on entend régulièrement parler des nouveaux cas dans les médias. Maintenant, cela ne représente pas quelque chose d’inattendu ou d’exceptionnel. Chaque année, on revoit apparaître l’E. coli, vulgairement appelé la turista. Il s’agit d’une diarrhée sanglante avec de la fièvre.
Tous ces cas ressortent donc dans la presse simplement à cause de ce qui s’est passé en Allemagne?
En Allemagne, il y a eu de nombreux cas concentrés dans une même zone. On a craint une grosse épidémie. À chaque fois qu’il y avait un nouveau cas, il était donc déclaré. Et puis, chaque année, les bactéries sont plus résistantes car on utilise trop d’antibiotiques. Nous avons tous des E-coli dans nos intestins. Certains sont normaux, d’autres sont entéropathogènes. Et là, ils peuvent être plus virulents que d’autres. En Allemagne, cela provoquait des hémorragies digestives après quelques jours... Il y a eu beaucoup de cas au niveau local. C’est ça qui a déclenché l’alerte sanitaire mondiale. Chaque année, par contre, je pense qu’il est recensé une quarantaine de cas en France d’E. coli pathogènes sans que cela soit exposé.
Y a-t-il des cas dans notre région?
À ma connaissance, non.
Vous dites que l’E. coli revient tous les ans, surtout l’été. Pourquoi?
Pour deux choses. D’abord, c’est la saison où l’on consomme le plus de nourriture crue. On mange plus de salades, de viande crue et de glaces réalisées avec des crèmes qui ne sont pas toujours très fraîches... Et puis, l’été, c’est la période où les gens voyagent, partent à l’étranger, dans des pays où l’hygiène est moins optimale que chez nous. Quand ils reviennent chez eux, en famille, ils peuvent transmettre la bactérie. Et les enfants font partie des personnes plus faibles et plus fragiles.
Rappelez-nous les premiers conseils?
Il faut laver et peler les fruits et les légumes que vous consommez. Il faut cuire la viande, éviter de la consommer crue. On peut être contaminé par la manière dont est préparée la nourriture. On peut également être contaminé avec quelqu’un de son entourage qui est concerné.
