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La Belgique toujours épargnée par la bactérie
Sudpresse
/ 3.06.2011
Sudpresse
La bactérie Eceh apparue en Allemagne début mai a fait sa dix-huitième victime jeudi et des contaminations sont recensées un peu partout en Europe. Sauf en Belgique ou aucun cas n’a été enregistré. Notre dossier dans Le Soir de vendredi
La bactérie Eceh (Escheria coli entérohémorragique) apparue en Allemagne début mai a fait sa dix-huitième victime jeudi. Mais ce sont au total plus de 2.000 personnes qui auraient été contaminées. Dans le Nord de l’Allemagne, mais aussi en Suède, au Royaume-Uni, en France, en Suisse, en Espagne, aux Pays-Bas et jusqu’aux Etats-Unis et au Japon. Tous les malades auraient cependant séjourné dernièrement dans la région de Hambourg. La Belgique n’aurait enregistré aucun cas de contamination et a fortiori aucun cas de maladie ou de décès.
Si l’identité de la souche tueuse a été confirmée jeudi par le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies – il s’agit d’une bactérie extrêmement rare, dont le nom scientifique est « 0104 : H4 » –, l’origine de l’épidémie demeure inconnue. Le concombre espagnol, en tout cas, est clairement innocenté.
Cette ignorance a pour effet de créer une psychose parmi les consommateurs, et a conduit la Russie à imposer un embargo sur toutes les importations de légumes frais en provenance de l’ensemble de l’Union européenne. Deux phénomènes aux conséquences économiques désastreuses pour le secteur agricole européen : le seul montant des exportations de légumes belges vers la Russie s’élèverait à 30 millions d’euros par an, selon le Boerenbond.
Cependant, l’impact le plus immédiat reste toutefois dû à la méfiance des consommateurs européens eux-mêmes. Laquelle pourrait, en plus, entraîner une baisse des prix dommageable pour les producteurs, selon la ministre belge de l’Agriculture Sabine Laruelle (MR).
En attendant d’y voir plus clair sur l’origine de la contamination, les meilleures dispositions à prendre consistent à suivre quelques recommandations d’hygiène élémentaire. E.coli n’est en effet pas le seul risque de contamination alimentaire.
L’Agence fédérale de contrôle alimentaire (Afsca) continue de recommander des mesures de précautions classiques : bien laver et/ou éplucher les fruits et les légumes avant de les consommer, cuire la viande à cœur pour les enfants et les personnes âgées, et veiller à ce que la préparation des repas en général se fasse de manière correcte, notamment au niveau de l’hygiène des mains.
