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Le Belge raffole de grenouilles
Sudpresse
/ 8.08.2011
Sudpresse
Environ 300 millions de grenouilles sont tuées chaque année pour alimenter un marché florissant. La plupart de ces batraciens sacrifiés sur l’autel de la gastronomie proviennent de l’Asie et sont ensuite exportés vers l’Europe et les États-Unis.
Pour l’Europe, on parle d’une importation moyenne annuelle de 4.600 tonnes de viande de grenouille. 2.280 tonnes annuelles se retrouvant dans les assiettes américaines. C’est ce qui ressort d’une étude notamment demandée par le groupe “ Defenders of Wildlife ”. Une étude qui a de quoi surprendre quand on sait que les cuisses de grenouilles sont un des symboles de la cuisine française. “ Étonnamment, les cuisses de grenouilles ne sont peut-être pas si françaises que cela, et elles auraient probablement mérité une place parmi les spécialités culinaires de Belgique, aux côtés du moules-frites et des gaufres ”, nous apprend cette étude.
Effectivement, sur les 4.600 tonnes de cuisses de grenouilles importées en Europe, on se rend compte que 53 % sont destinés à la Belgique contre 23 % à la France, 17 % aux Pays-Bas, 6 % à l’Italie et un seul petit pour cent à l’Espagne.
Et si beaucoup de Belges raffolent de ce plat pour tremper son pain dans le beurre d’ail parfois agrémenté de crème, cet appétit énorme n’est pas sans conséquences sur le plan écologique. D’une part, trop de grenouilles sont prélevées de leur habitat naturel et, dans certains cas, on assiste à une situation de quasi-disparition du sympathique batracien. En second lieu, le commerce florissant des cuisses de grenouilles est rendu responsable de la diffusion d’un champignon microscopique. Un champignon responsable de la chytridiomycose, une maladie mortelle pour les grenouilles, qui aurait déjà décimé 100 espèces d’amphibiens à travers le monde.
