"Le bio? Notre façon de vivre depuis 54 ans"

Un jour, un guérisseur est venu à la maison. Il m’a dit que si je voulais devenir veuve assez jeune, il fallait que je prépare un steak chaque jour à mon mari! ” Cette remarque est apparue comme une révélation, une claque dans la figure au sein du couple Van Den Broeck. Marcel avait alors 28 ans environ mais décide d’arrêter de consommer de la viande, “ dont il n’était déjà pas un grand amateur ”, de stopper ses repas à la cantine de la gendarmerie où il travaillait, de tirer un trait sur la cigarette et d’oublier la bière et le café. Un revirement d’habitudes alimentaires soudain, dans le but de mener une vie plus saine et propre...

“ Et puis, j’ai commencé à avoir des maux de gorge terribles, qu’aucun médecin ne parvenait à expliquer ”, raconte Marcel, aujourd’hui âgé de 84 ans. “ Un docteur naturaliste réputé me dit alors un jour que mon corps guérissait de toutes les maladies que j’avais accumulées et mal soignées durant mon enfance. ” Le régime végétarien qu’il menait à l’époque n’était “ pas tout à fait bon ”, selon le médecin, “ il fallait l’équilibrer correctement ”. Angillis et Marcel Van Den Broeck entament alors un régime alimentaire qu’ils maintiendront jusqu’à ce jour: 80 % de céréales et 20 % de fruits et légumes, combiné à quelques œufs, du poisson et du fromage de temps en temps. “ Au bout de dix ans, mes maux de gorge ont fini par disparaître. J’ai été guéri en profondeur... ”

Un régime qui semble plutôt drastique? “ Je peux manger autant que je veux mais tout en respectant les proportions ”, explique l’octogénaire. “ Et un steak ne me fait pas du tout saliver! ”

À côté de cela, le couple tient à ne consommer que des produits dont l’origine est certifiée, du “ bio ”, comme on dit aujourd’hui. “ On n’en parlait pas vraiment avant, on disait “ naturel ”...mais les produits se trouvaient quand même! ”

Voilà plus de 50 ans qu’ils gèrent leur assiette de cette façon. Ils ont d’ailleurs éduqué leurs enfants avec ce rythme alimentaire. “ À l’école, par exemple, quand ils apprenaient les métiers, ils ne savaient pas ce qu’était un boucher ”, se souvient Angillis. Aujourd’hui, les enfants ont bien grandi et ne maintiennent plus ce mode de vie. “ Peu évident aussi de combiner avec leurs époux et épouses ”, précisent les Van Den Broeck, “ mais nous le respectons tout à fait. Nous ne critiquons personne, chacun fait comme il veut. Nous, nous sommes juste bien épanouis comme ça...et ça conserve! ”

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