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Le prix des légumes risque de grimper

Sudpresse - I.B.
/ 30.05.2011
“ Aux dégâts causés par le manque de pluie, il faut encore ajouter ceux du vent, qui dessèche très fort les arbres. Pour sauver un peu la situation, il faudrait une bonne pluie fine pendant plusieurs jours... Et surtout pas une grosse drache qui laverait le sol sans que l’eau puisse pénétrer! ”, explique encore le producteur bassimosan.
“ Du jamais vu en 50 ans! ”
“ S’il devait ne pas pleuvoir, le peu de fruits qui arriveraient à maturité ne se conserveraient pas bien. Imaginez: cela plus de 50 ans que nous cultivons les fruits et jamais nous n’avons dû arroser nos arbres. Aujourd’hui, nous avons acheté un gros tonneau que je remplis avec l’eau du canal et j’arrose le pied des arbres. Remplir le tonneau à l’eau du robinet, ce n’est pas possible, vous imaginez le coût... ”
Et justement, Alain Morier se serait bien passé de ces dépenses supplémentaires. “ Il ne nous fallait vraiment pas cela car lors des fortes chutes de neige de cet hiver, nos tunnels pour la culture des fraises se sont écroulés. Nous avons dû tout démonter et reconstruite. Et tout cela sans aucune aide financière... ”
Pour Julien Pierre Vandeclée de Houtain, qui cultive ses fraises et ses chicons de manière bio, “ c’est une catastrophe pour les cultures traditionnelles. Chez nous, les fraises ont souffert et sont plus petites. Pour les chicons, c’est encore plus grave. Les chicorées ne germent pas et nous n’aurons pas de racines pour produire nos chicons.
Il faut absolument de l’eau avant le 15 juin, sinon nous n’aurons pas de chicons cet hiver... Le problème est identique pour les carottes en Hesbaye! Les semences ne lèvent pas ou retournent à la terre par manque de pluie. J’ai bien peur que, cet hiver, les prix des fruits et légumes soient exorbitants ”.