Actualité

Retour à toute l'actualité

Les repas des "Cuisines bruxelloises" font-ils fuir les élèves?

Le Soir - V.W.
/ 28.10.2011

Il est midi au 81 rue des Minimes. La cantine de l’athénée Robert Catteau s’apprête à accueillir une centaine d’élèves de la 1re à la 3e primaire pour le repas chaud...

Les élèves des classes supérieures feront partie de la prochaine tournée, de même que ceux qui emmènent leurs tartines. Comme beaucoup d’autres écoles, la structure de l’établissement ne permet pas d’accueillir tous les convives en même temps, ce qui constitue un gros problème d’organisation.

Côté préparation, c’est l’ASBL « Les cuisines bruxelloises » qui fournit environ 6.400 repas par jour dans l’ensemble des écoles de Bruxelles, les hôpitaux ou certaines communes… Ce sont des menus composés d’un potage, d’un plat et d’un dessert ; le tout préparé par des chefs et leurs équipes. Les mets entourés de film alimentaire pour plus d’hygiène, sont entreposés dans des bacs plongés dans un bain-marie. « Chaque mois, un plan est préparé sur 20 jours par une diététicienne, nous essayons que les menus soient le plus varié possible », explique José Orrico, président de l’ASBL. Il y a également des thèmes : bio, végétarien, commerce équitable…

Le coût d’un repas revient à 2,51 euros pour les élèves de primaires et à 2,65 euros pour les secondaires. Un prix qui reste donc très démocratique pour une cuisine qui ne se vante pas d’être gastronomique. En effet, c’est une cuisine de production que l’ASBL propose, les plats sont concoctés avec des légumes de saison, de la viande du boucher…

La gratuité des repas est parfois accordée aux familles nombreuses ou précarisées socialement. Quand un aliment ne plaît pas à l’ensemble des élèves, l’école prévient l’ASBL qui reconnaît avoir des faiblesses, mais essaye de répondre aux demandes le plus efficacement possible. Mais comme le dit Véronique Verlé, directrice de l’athénée : « Ce qui est bon au goût, n’est pas toujours bon pour la santé. »

Pour certains, ce dîner constitue le seul repas complet de la journée. « La politique de l’école est simple : il faut manger et goûter de tout, car chez les enfants, le visuel est très important, et il n’est pas toujours facile de les y contraindre », poursuit la directrice.

Jeudi, lors de notre visite à la cantine, l’assiette vide pour presque tous les enfants parle d’elle-même, certains en redemandent. Il est clair cependant que le brocoli servi ce vendredi, ne sera pas du goût de tout le monde…

Partager cette actualité