Actualité

Retour à toute l'actualité

Les tartes bio du Delhaize sont nées dans sa cuisine

Sudpresse - A.D.
/ 15.06.2011

Les Trois Petits Fours, une PME installée à Noville-les-Bois n’emploie qu’une dizaine de personnes. Mais chaque jour, 4.000 tartes sucrées et salées bio sortent de son atelier. Direction les Delhaize, Exki et les magasins bio. Une véritable success story pour un réfugié portugais fan de pâtisserie.

Il y a une trentaine d’années, lorsque Rui Calapez quitte le Portugal pour s’installer comme réfugié politique en Belgique, il ne se doute pas qu’il va quelques années plus tard être à la tête d’une PME qui fournit tous les Delhaize en pâtisserie bio. Les Delhaize, mais aussi la chaîne Exki et les magasins bio.

Les premières tartes des “ Trois Petits Fours ”, elles ont été réalisées par Rui et sa compagne Dominique De Smedt dans leur petite cuisine. “On avait un tout petit four. À l’époque, on fournissait un resto végétarien de Bruxelles. Ensuite, on a participé à une foire, et tout s’est enchaîné. ” De rencontres en contacts, le couple finit par présenter ses produits au consultant en produits bio de Delhaize. “ Mais longtemps on a continué à fonctionner dans notre cuisine avec les moyens du bord ”, explique Dominique De Smedt.

Place à l’exportation

Leur premier achat: un batteur trouvé chez un boulanger qui partait à la retraite. Aujourd’hui, la machine trône dans le nouvel atelier de Noville-les-Bois. C’est d’ici que chaque jour quelque 4.000 tartes, tartelettes et quiches bio sont produites de manière encore fort artisanale. Au total, 30 recettes y sont élaborées. “ Nous en créons régulièrement des nouvelles en fonction des demandes des clients”, explique Rui Calapez. Une des dernières nées: la tartelette aux pommes à la demande d’Exki. “ Mais beaucoup ne sortent jamais des ateliers après des heures et des heures d’ajustements ”.

C’est que pour obtenir le sésame sacré des grandes chaînes, il faut savoir séduire. Comme pour l’Amandine. “C’est une spécialité portugaise que nous avons eu du mal à imposer. Aujourd’hui, c’est un de nos produits phares! ”, se réjouit le manager.

Le chiffre d’affaires de la PME est actuellement en hausse constante. “ Nous profitons de l’engouement des gens pour le bio. À nos débuts, c’était plutôt un handicap parce que cela a une forte répercussion sur les prix. Mais aujourd’hui, depuis la crise de la dioxine, c’est devenu un véritable argument de vente ”, constate Dominique De Smedt

Qui fait parler de l’entreprise jusqu’au Danemark. “Nous sommes en train de finaliser un premier projet d’exportation ”, se réjouit Rui Calapez. “ C’est le pays qui compte le plus grand pourcentage de consommateurs de produits bio en Europe ”. Voici de bonnes perspectives d’avenir.

Partager cette actualité