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Mômes et pizzas: c’est O.K.!

Sudpresse
/ 31.05.2011
“ Nous avons moins d’enfants qu’il y a quelques générations ”, explique-t-il, “ nous nous occupons beaucoup plus de leur éducation, et pourtant, nous en profitons beaucoup moins. Aujourd’hui, les parents ne semblent plus être que les superviseurs et les esclaves de leurs enfants. II faut les conduire à leurs activités et à leurs sorties. Et c’est le stress permanent pour les emmener à la danse ou au club de sport. Ces obligations ne mènent à rien, à mois que l’enfant ne les demande lui-même. Sinon, laissez-les regarder la télé et manger des pizzas, au lieu de vous acharner à leur préparer des repas sains.”
La faute à la génétique
De la même façon, le professeur Caplan explique, sur base de sa propre expérience, que ce n’est pas vraiment utile de punir un enfant. “ Quand je mets mon fils au coin parce qu’il est difficile”, raconte-t-il, “ il va faire un effort. Mais une semaine plus tard, il recommence. Quelle est en finale mon influence sur sa vie future? ”
Pour Bryan Caplan, il faut que les parents acceptent que l’éducation et tous les efforts qu’ils déploient ne feront pas nécessairement de leurs enfants des adultes épanouis. Selon lui, leur avenir est en grande partie déterminé génétiquement. C’est ce qu’il appelle la “ théorie de la sérénité ”.
Et pour l’expliquer, il se réfère à des études montrant que des jumeaux élevés dans des familles complètement différentes finissent quand même par avoir des vies comparables, ou que, chez un enfant adopté, la ressemblance avec les parents adoptifs s’efface au fil du temps.
Bryan Caplan plaide aussi pour que les couples aient plus d’enfants. Au début, c’est vrai qu’il faut se lever la nuit, reconnaît-il. Mais après, c’est plein d’avantages, comme celui d’avoir des petits-enfants.
Chips devant la console? Pas si mauvais, paraît-il.