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Pas de halal dans les assiettes, mais...

Sudpresse - J.K.
/ 24.05.2011
Chaque matin, c’est le même rituel pour Souaid Salhi, jeune maman de 28 ans. Avant de déposer son fils Hossan, 3 ans, dans une école communale, elle lui prépare son pique-nique à base de produits autorisés par l’Islam. Si Salhi fait cela, c’est simplement par sécurité. “ On est pratiquants et on respecte le Coran à la lettre. Ce qui veut dire qu’on ne peut manger de la viande qui n’est pas halal ”, souligne-t-elle. “ C’est pourquoi, j’ai décidé que mon enfant ne mangerait pas à la cantine. Je lui prépare donc son pique-nique, ou je vais le rechercher quand j’ai le temps. Ainsi, je suis certaine de ce qu’il mange.
D’autres parents donnent leurs consignes, mais c’est compliqué pour les tout-petits de les respecter. ” Dans les écoles, il existe parfois des alternatives, mais qui sont assez limitées. “ On nous propose des menus avec du poisson ou à base de légumes. Mais, il faut être certain qu’ils ne soient pas en contact avec les aliments interdits de notre religion ”, ajoute Salhi. “ D’autres musulmans font abstraction du fait que la viande doit être halal et autorisent leur enfant à manger à la cantine. Il n’y a que lorsque c’est du porc qu’ils interdisent à leur enfant d’y manger. ”
Comme les végétariens
Autre endroit où les cuisines sont communes à tous, le centre hospitalier de Mouscron. Là aussi, les patients musulmans sont confrontés à ce même problème. Aucun menu halal ne leur est proposé. Mais ici pas d’exclusion, il n’y a que des solutions. “ Ma maman a été hospitalisée plusieurs jours à l’hôpital. Comme dans l’école de mon fils, il n’y avait pas de menu spécifique à notre religion, mais on lui donnait le choix entre du poisson, du fromage ou simplement des crudités.
Et quand elle en avait marre, on essayait de lui apporter un repas halal ”, explique Salhi. Avec ces exigences alimentaires, on s’expose à des remarques non? “ Pour l’instant, je n’ai eu aucun problème. Les musulmans peuvent être comparés aux végétariens. Il y a certaines choses que l’on peut manger et d’autres pas. C’est aussi simple que ça.”