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Son régime a changé sa vie

Sudpresse - Pauline Delobel
/ 16.08.2011

A 16 ans il pesait 150 kilos. A 20 ans, il n’en fait plus que 68 pour 1m79. À propos de son régime à 16 ans, Johnny Lempereur pesait 150 kilos. Il était en obésité morbide.

Le jeune homme de 20 ans aujourd’hui, habitant à Grosage dans l’entité de Belœil, ne pèse plus que 68 kilos pour 1m79. Sa vie a changé grâce au programme Weight Watchers. Aujourd’hui il ne se cache pas de son passé, de son combat contre les kilos et compte à son tour devenir coach pour faire part de son expérience.

Comment en êtes-vous arrivé à ce poids lors de votre adolescence?

À 16 ans, je pesais 150 kilos. Pourtant je ne mangeais pas que des choses grasses. J’habite dans une ferme. Lors des repas, je me resservais souvent et ensuite je continuais à grignoter.

Quel a été le déclic pour vous lancer dans un régime?

J’ai fait une prise de sang qui était catastrophique. Si je continuais de la sorte j’allais devenir diabétique. J’avais un mauvais taux de cholestérol et je risquais ma vie à tout moment. Et puis un de mes professeurs de cuisine m’a parlé du programme Weight Watchers. J’ai eu un déclic et j’ai tout de suite commencé.

Je suivais à ce moment-là des études de cuisine. On me collait l’étiquette du bon mangeur. Mais personnellement, je n’arrivais pas à me projeter dans l’avenir. Je n’aurai jamais pensé faire des études supérieures. Perdre tous ces kilos m’a donné des ailes et j’ai pu m’affirmer.

Et vous avez rapidement perdu des kilos?

En deux ou trois semaines, j’ai vu que ça fonctionnait. Je suis donc allé aux réunions. Ma perte de poids a été relativement rapide. J’ai perdu 75 kilos en deux ans. Les derniers ont été les plus difficile à perdre. Puis après, il y a eu deux ans de stabilisation de mon poids.

J’ai suivi le programme à la lettre. Je continuais à manger de tout. Weight Watchers, ce n’est pas un régime mais un mode de vie à adopter. Un régime pur et dur n’est pas efficace à long terme. J’étais déjà allé chez des diététiciennes mais leur technique était contraignante. Je me sentais privé.

Avec le programme que je suivais je n’étais pas restreint. Je pouvais manger des frites si je le voulais, mais je préférais choisir des aliments qui me rassasiaient. Après, tout devient une habitude. Et de temps en temps, il était possible de faire une exception. Puis j’ai ajouté le sport. Et j’ai apprécié le soutien moral des réunions. Une fois par semaine, on se retrouvait en groupe pour un but commun.

Comment fonctionne votre régime?

Chaque personne a le droit à un nombre de points à respecter par jour. Et chaque aliment vaut des points. Il suffit donc de calculer pour manger équilibré sur la journée. Petit à petit, on reçoit un livre de programme avec des recettes. Nous avons aussi une liste de course avec tous les produits répertoriés par type et par marque avec leur nombre de points. C’est ce qui m’a le plus aidé. À la fin du programme, on reçoit un livret pour stabiliser notre poids.

Et vous avez réussi à vous stabiliser facilement?

C’est ce dont j’avais le plus peur. Mais j’étais sûr que c’était mon dernier régime. Je continuais encore à compter les points puis j’arrêtais. Par phase, dès que je voyais que je reprenais un peu de poids, je recommençais à compter. Maintenant je ne compte plus.

Tout s’est fait progressivement. J’ai dû apprendre à avoir faim et manger jusqu’au moment où je me sentais bien.

Quel sport vous avez choisi de pratiquer?

Au début du régime je pratiquais le vélo d’appartement, chez moi. Je n’osais pas sortir. Désormais je vais dans une salle de fitness. Je suis également des cours collectifs. J’en fais pour évacuer et me muscler. J’ai plus d’énergie et ça me permet de tout aborder plus facilement. Je n’ai plus de problème pour me montrer, sauf encore à la piscine.

Une fois tous ces kilos perdus, vous vous êtes rapidement adapté à votre nouvelle image?

J’ai toujours été plus gros que les autres. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Au début, j’avais du mal à me reconnaître. Lors des réunions on en parlait avec le coach. Mais c’est un travail personnel qui prend du temps.

Avez-vous dû avoir recours à la chirurgie réparatrice?

C’était nécessaire. Il fallait absolument que je ne reprenne pas de poids, mais ça, j’en étais persuadé. J’ai donc subi une abdominoplastie du ventre, une plastie des bras et du torse. Et ça donne un très bon résultat.

Plutôt que de faire régime, vous n’aviez pas pensé vous faire poser un anneau gastrique?

Non, je ne voulais pas, je n’aurai eu aucun mérite. Et puis j’aime trop manger, je suis cuisinier. On m’a raconté que l’anneau gastrique rendait malade et que parfois il était impossible de manger. Je me suis juste servi de mon courage durant deux ans, mais je n’avais rien à perdre. Sinon il y avait d’autres possibilités comme des centres pour obèses.

Comment a réagi votre entourage?

Au début, mes proches étaient étonnés. Puis au fur et à mesure ils m’ont soutenu.

Vous vous étiez fixé un objectif?

Je voulais aller jusqu’au bout. Je ne me suis pas imposé de limite de temps ou d’objectif bien défini. Je voulais passer la barre des 70 kilos et me sentir “ normal ”. Avant j’étais à l’écart, je n’avais pas de vie. Je n’aimais pas l’image qu’on percevait de moi. Dès que je montais des marches j’avais le souffle coupé et j’avais très chaud. J’ai gagné cette bataille qui était difficile. J’ai dû me battre contre cette envie de manger.

J’ai gardé un pull et un pantalon de l’époque de mes 150 kilos. Le pull pèse plus d’un kilo. Et je sais rentrer dans une jambe de mon ancien pantalon. On pourrait en mettre deux comme moi.

Maintenant, j’ai très envie de devenir coach Weight Watchers afin de faire part de mon expérience. Ce programme n’est pas un régime, c’est une manière de vivre. On peut apprendre à mieux manger sans nécessairement avoir envie de perdre des kilos. J’ai appris de nouveaux goûts. Ça a changé ma vie. J’ai pris confiance en moi et je me suis affirmé.

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