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Lisa Calcus, la First Lady des chefs coqs
C.B.
/ 1.03.2012
C.B.
Lisa, des Gribaumonts (Mons), est la Lady Chef 2012 sur 150 grandes cuisinières du pays C’est haut la main qu’elle a décroché le titre“ Bru Lady Chef of the year 2012 ”. Installée à Mons depuis un an, après deux décennies à Angre, Lisa Calcus a réussi à imposer sa cuisine raffinée et intuitive.
C’est un bout de femme de 39 ans à qui le rouge monte aux joues dès qu’elle discute casseroles. C’est qu’elle ne cherche pas de savantes définitions à la passion qui l’anime quasi dix-huit heures sur vingt-quatre. Lisa Calcus s’est lancée dans l’aventure à 19 ans, avec pour seuls bagages son diplôme de l’école hôtelière de Namur et... son mari.
Nicolas Campus se fait violence pour ne pas voler la vedette à sa moitié. Le couple qui fonctionne en binôme est bien rôdé au théâtre de la grande cuisine. Elle préfère les coulisses et le murmure des cuissons tandis qu’en scène-salle, il démontre son savoir-faire de sommelier. À Angre, au lieu-dit Les Gribaumonts, ils ont fait grandir une maison de bouche raffinée et deux enfants. La famille vient d’emménager à la ville, dans un établissement de la rue d’Havré, aussi discret que la patronne aux fourneaux.
Pas d’enseigne tapageuse pour attirer les gourmets mais une adresse que les connaisseurs partagent volontiers. Le bouche à oreille s’est répandu dans tout le pays et en Flandre, on a pris très au sérieux la carrière de Lisa. Au point de considérer sa candidature pour le titre de meilleure chef féminine de Belgique. L’élection existe depuis 1991 et en 22 éditions, les Néerlandophones ont plus souvent trusté la récompense. Il faut dire que les Francophones ne composent que 40 % des 150 chefs issus du beau sexe.
Lisa Calcus est la sixième Wallonne à se revendiquer Lady chef, titre qu’on n’obtient qu’une fois dans sa vie. la chef montoise ne se réclame d’aucune école, d’aucune influence. Elle n’a jamais travaillé pour un patron: “ Je travaille à l’instinct avec des produits de saison et de grande qualité. Je me fie à mes souvenirs gustatifs et j’ose des associations inattendues. ”
Une stratégie payante.
